Lever certains freins d’accès à l’apprentissage

Publié le 08/03/2024 dans les catégories Emploi & Formation

L’apprentissage se développe sur tout notre territoire. En 2022, 837 000 contrats ont été signés, ce qui représente une hausse de 14% par rapport à 2021, soit 100 500 apprentis supplémentaires. Toutes les branches professionnelles sont partie prenante pour promouvoir cette voie qui est un levier pour entrer dans la vie professionnelle. L'apprentissage doit être perçu comme une « voie de réussite » permettant une meilleure insertion des jeunes dans un parcours professionnel. A l’écoute du terrain, des entrepreneurs et des branches professionnelles, il y a parfois le constat que toutes les conditions ne sont pas réunies pour le recrutement d’apprentis. Ainsi, l’Union Nationale des Entreprises de la Coiffure signale une difficulté pénalisante pour certains apprentis. Certains d’entre eux ont terminé leur scolarité obligatoire (fin de la 3ème) mais ne sont pas autorisés à débuter leur vie professionnelle, n’ayant pas 15 ans révolus.

Ils peuvent participer à l’enseignement théorique dans leur centre de formation mais il est difficile pour eux de travailler en entreprise. Le code du travail précise que « les jeunes qui atteignent l'âge de quinze ans avant le terme de l'année civile peuvent être inscrits, sous statut scolaire, dans un lycée professionnel ou dans un centre de formation d'apprentis pour débuter leur formation, dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat ».

Si le jeune fête son 15ème anniversaire fin décembre, il sera lésé de quatre mois de pratique professionnelle, ce qui est un sérieux handicap pour la préparation de son examen. Alors que notre pays prône l’égalité des chances, une mise en avant de l’apprentissage et de ses artisans, il existe là une difficulté majeure due à l’âge. Comment peut-on justifier qu’un jeune ayant accompli sa scolarité du premier cycle de l’enseignement secondaire ne puisse signer un contrat d’apprentissage l’année de ses 15 ans ?

Il convient donc de modifier l’article L.6222-1 du code du travail afin de permettre une entrée en apprentissage dans l’année de ses 15 ans dès lors que l’on a accompli sa scolarité du premier cycle de l’enseignement secondaire. C’est précisément cette proposition de loi dont Patrick Hetzel a pris l’initiative.