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Août 2023

Reprenons la main sur l’écologie !

Depuis maintenant plusieurs années, certains opposants de la droite voudraient nous faire porter un procès en illégitimité en matière écologique. C’est parfaitement faux car la droite a historiquement joué un rôle majeur et a toujours proposé de nouvelles solutions efficaces et rationnelles. Nous continuons à nous inscrire dans une telle perspective. Comme le développe Luc Ferry dans son ouvrage intitulé « Le nouvel ordre écologique », il y a par contre deux visions de l’écologie. L’une, à portée presque totalitaire, qui considère que la nature seule doit être au centre des réflexions (et que l’homme n’est qu’un être vivant parmi d’autres au sein de la création) et une autre, résolument humaniste, qui va placer l’homme au centre de la réflexion et qui aura pour objectif de rendre avant tout notre planète vivable et qui sera centrée sur une écologie humaine, en considérant que l’écologie est aussi une anthropologie.

Parmi ceux qui, à droite, ont façonné cette écologie du réel, il ne faut pas omettre le rôle décisif du Général De Gaulle qui, dès 1967, crée les fameux parcs naturels régionaux dont l’objectif est patrimonial afin de préserver la biodiversité et permettre le maintien de la richesse des paysages. Ensuite, c’est Georges Pompidou lorsqu’il est Président de la République qui crée le premier ministère de l’environnement. Plus près de nous, il y a par exemple aussi Michel Barnier, qui, lorsqu’il était ministre de l’environnement avait créé le fameux fonds «Barnier » pour financer la prévention des risques naturels majeurs ou encore lancer un très important plan d’actions pour la préservation et la reconquête du paysage. C’est aussi Nicolas Sarkozy qui met en place le « Grenelle de l’Environnement ». On peut aussi citer Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat qui, dès 2021, publie un opuscule au titre visionnaire : « Aurons-nous encore de la lumière en hiver ? ».

L’écologie, c’est aussi la manière dont on peut trouver une alliance entre nature et culture. C’est ainsi que les agriculteurs jouent un rôle décisif en matière environnementale : sans eux, les paysages n’auraient pas la même esthétique. En Alsace, par exemple, sans les agriculteurs en général et les viticulteurs en particulier ou encore les houblonniers pour ne citer qu’eux, le tourisme ne serait pas aussi dynamique. Sans oublier, leur rôle essentiel pour assurer la souveraineté alimentaire de notre pays.

Il y a de nombreux thèmes pour lesquels nous formulons une vision et des propositions. Ainsi, en matière énergétique, nous misons fortement sur le nucléaire comme énergie importante au sein de notre mix-énergétique. En effet, l’énergie nucléaire est le mode de production d’énergie optimal d’un point de vue environnemental. C’est la solution pour décarboner notre production d’énergie et notre économie tout en luttant efficacement contre le réchauffement climatique. C’est pourquoi nous considérons que la France doit garder son cap afin de maintenir sa souveraineté et son indépendance grâce au nucléaire. C’est ce qui conduit à soutenir la relance du programme de recherche Astrid, ainsi que le prolongement de la durée de vie des centrales.

Pour pousser au développement de produits qui respectent les normes environnementales, il faudra instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Europe. Celle-ci aura pour effet, de protéger nos industries, de permettre de relocaliser de la production en France et en Europe. En effet, si la France impose des normes écologiques à ses producteurs, il ne fait aucun sens d’accepter l’importation de produits fabriqués sans ces mêmes normes. C’est le débat que nous avons parfois autour de l’usage de certains produits phytosanitaires dont nous interdisons l’usage à nos propres agriculteurs qui sont ainsi doublement pénalisés car ils perdent en compétitivité tout en voyant arriver sur notre marché intérieur des produits étrangers qui ne respectent pas ces mêmes normes environnementales. Mais au-delà de la compétitivité, c’est pour la transition écologique que cette taxe carbone est importante afin de soumettre les producteurs aux exigences écologiques et ainsi lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

L’écologie c’est aussi la science des lieux et de l’aménagement du territoire. C’est ainsi que nous défendons une décentralisation dont le but premier est de « dégonfler » les métropoles tout en redynamisant des espaces qui le sont moins. A cet égard, nous ne partageons absolument pas l’idée qu’il faudrait concentrer les populations exclusivement dans de grandes métropoles. Notre vision politique est aux antipodes de cela. Nous voulons une ruralité dynamique. Elle peut se concrétiser par un financement plus important pour les communes de ces espaces ainsi qu’une mobilité plus forte tout en favorisant des modes de transport plus écologiques : d’où la nécessité de développer le ferroviaire (y compris pour le fret). De plus, nous devons mettre en valeur les initiatives de maires et d’élus locaux sur des sujets environnementaux tels que l’accès à l’eau, l’augmentation des pistes cyclables, etc. Enfin, il faut favoriser le lien concret des citoyens avec la terre.

En somme, il convient de promouvoir une véritable écologie du réel, qui apporte des solutions. Une écologie humaine qui tient compte des données et du savoir des scientifiques tout en mettant ses connaissances en perspective par rapport aux réalités du terrain. L’écologie ne doit pas être abstraite mais concrète : l’idéologie est l’ennemi numéro un de l’écologie véritable.

L’écologie c’est à la fois la préservation et la transmission, des valeurs qui font partie de l’A.D.N. de la droite qui, comme le disait Benjamin Disraeli, ancien Premier ministre britannique, avec son fameux mot d’ordre qui résume bien les choses : « Nous devons réformer ce qu’il faut et conserver ce qui vaut ». Transmettre une terre vivable aux générations futures est bien un enjeu réel et concret.

Patrick HETZEL,
votre Député.

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