Dispositif pour lutter contre la radicalisation islamiste

Publié le 21/12/2017 dans les catégories Enseignement Sup & Recherche

Patrick Hetzel vient de cosigner une proposition de loi créant un dispositif d'écoute et de signalement pour lutter contre la radicalisation islamiste dans les établissements de l'enseignement supérieur.
Lors de son intervention au « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI » le 10 décembre 2017, le Ministre de l'Education nationale a reconnu que s'il n'y avait « pas de statistiques aujourd'hui » sur la pression de l'islam dans les établissements scolaires, elles allaient être mis en place. De surcroît, le Ministre de l'Education nationale a annoncé la création « d'unités laïcité » composées de professionnels en charge de « prévention » ainsi que la mise en place d'un «conseil des sages de la laïcité».
A travers ces nouvelles mesures, Jean-Michel Blanquer reconnaît que la problématique de la radicalisation à l'école est toujours prégnante et que la lutte contre ce phénomène doit se poursuivre et s'intensifier. En effet, la plupart des personnes recrutées en France pour faire le djihad ont moins de 25 ans. Les jeunes sont donc la principale cible des recruteurs et de la propagande de l'Etat islamique.
Depuis le 23 avril 2014, un dispositif existe dans les collèges et lycées pour permettre de signaler toute radicalisation et est ainsi précisé à travers la circulaire aux préfets en date du 29 avril 2014. Ainsi, la politique du ministère de l'Education nationale repose-t-elle sur 5 axes : la prévention, le repérage et le signalement, le suivi des jeunes en voie de radicalisation scolarisés, la formation et la recherche.
Toutefois, force est de constater qu'il n'y a aucun suivi au niveau des établissements d'enseignement supérieur. Pourtant, ces établissements, comme les universités, n'échappent pas à ce fléau. Le 8 décembre 2015, une question écrite a été posée à la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour comprendre pourquoi le dispositif prévu pour les collèges et les lycées n'était pas étendu aux établissements de l'enseignement supérieur mais est restée sans réponse.
Alors que la menace d'attentats terroristes est toujours aussi vive en France, il est urgent de mettre en place tous les moyens possibles pour lutter contre ce phénomène. Il paraît ainsi logique d'étendre le dispositif aux établissements de l'enseignement supérieur.