Reste à charge zéro pour les lunettes et ses conséquences pour les opticiens

Publié le 14/02/2020 dans les catégories Santé

Patrick Hetzel vient de poser une question écrite à la ministre des solidarités et de la santé sur les conséquences du « reste à charge zéro » pour les opticiens. Depuis le 1er janvier 2020, ceux-ci sont tenus de proposer des montures (17 modèles pour adultes et 10 pour enfants en deux coloris) au prix unitaire maximum de 30 euros et sans aucun reste à charge pour leurs clients. Il en est de même pour les verres dont le tarif variera en fonction du type de correction. Si l'assuré choisit un équipement en cette gamme « compatible RAC 0 », le montant du remboursement dépendra des garanties prévues à son contrat. La participation des complémentaires est désormais plafonnée à 100 euros pour une monture contre 150 euros auparavant. La pression sur les tarifs ne cesse de s'alourdir sur ces professionnels : baisse des niveaux de prise en charge, obligation de respecter une durée de deux années pour obtenir le remboursement de nouvelles lunettes, développement d'une « offre discount » et reste à charge zéro. Leur inquiétude est dû au fait qu'ils craignent un transfert d'un milliard d'euros de remboursement à la charge de leur profession du fait d'un non-financement de la réforme. Le chiffre d'affaires des opticiens a enregistré un repli de 2% en 2019. Depuis 2016, 200 magasins baissent définitivement le rideau chaque année. Il ne reste plus que 12 000 marchands de lunettes dans l'hexagone. Ce repli risque de s'accentuer avec l'émergence d'enseignes d'optiques discount et le développement des sites de vente de lunettes low-cost. Aussi, il lui demande ce qui est prévu pour ne pas fragiliser le secteur de l'optique.