Retards et absences de réponse du gouvernement aux questions parlementaires

Publié le 14/09/2018 dans les catégories Politique

Une nouvelle fois agacé par le faible taux de réponse du gouvernement aux questions parlementaires, Patrick Hetzel pose une question écrite au Premier ministre à ce sujet. Ainsi il alerte le Premier ministre sur le gigantesque retard pris par le gouvernement dans le traitement des questions écrites posées par les parlementaires. On peut s'interroger du peu de considération du gouvernement pour le Parlement. En effet, lors de la précédente législature, le parlement avait accepté de limiter le droit des parlementaires à poser des questions écrites en prévoyant un maximum de 52 questions écrites par parlementaire et par an. Le corollaire de cette restriction des prérogatives des parlementaires dans le contrôle de l'action gouvernementale était de garantir une réponse à chaque question posée par un parlementaire dans un délai maximum de deux mois. Force est de constater que nous sommes très loin du compte. Cumulées sur dix mois, les questions écrites de la part des députés furent au nombre de 10 078 et seulement 5 905 ont obtenu une réponse au 1er août 2018, soit près de 50% d'absence de réponse, ce qui est d'autant plus problématique que ce sont souvent les questions les plus importantes qui restent sans réponse gouvernementale. Par ailleurs, Patrick Hetzel signale spécifiquement au Premier ministre le cas de l'une de ses questions écrites posée au ministre des Comptes Publics et qui est très illustratif du problème. Il s'agit de la question N° 4532 parue au Journal Officiel en date du 16 janvier 2018 et qui a été signalée au J.O. en date du 17 juillet 2018. Or à ce jour, Patrick Hetzel n'a toujours pas de réponse, soit plus de huit mois après avoir posé la question et presque deux mois après avoir signalé la question. Tout ceci est de nature à gravement nuire au rôle de contrôle qu'assigne la Constitution au Parlement. Que compte faire le Premier ministre pour que son gouvernement réponde enfin aux questions légitimement posées par les parlementaires et assigne un véritable devoir d'exemplarité à ses ministres.