Permettre l’ouverture encadrée de certains commerces de proximité le 1er mai
Publié le 02/05/2025 dans les catégories Economie Emploi & Formation
Le 1er mai occupe une place à part dans notre calendrier : c’est le seul jour férié à la fois obligatoirement chômé et payé. Aujourd’hui, seuls les établissements dont l’activité ne peut être interrompue peuvent, par exception, faire travailler leurs salariés le 1er mai. Cette dérogation vise les hôpitaux, les transports ou les médias. Mais elle reste floue et sujette à interprétation. Résultat : chaque année, des commerçants comme les boulangers ou les fleuristes, qui ouvrent par tradition ou nécessité, se retrouvent dans une insécurité juridique permanente souvent au bon vouloir et la tolérance de l’inspection du travail. Le cas des fleuristes est emblématique. Le 1er mai est leur journée la plus importante de l’année. C’est le jour du muguet, fleur emblématique de la fête du Travail, porte-bonheur populaire et enraciné dans notre culture depuis 1561.
Or, malgré l’ampleur de la demande et bien que le travail des salariés le 1er mai soit prévu dans leur convention collective de la profession, les fleuristes ne peuvent faire appel à leurs salariés sans risquer une amende. Ils sont souvent contraints de gérer seuls leur boutique, ou même de fermer. Les boulangers sont confrontés à la même situation. Le 1er mai, jour de rassemblements et de moments partagés, est aussi un jour de forte affluence pour eux.
Mais là encore, la loi actuelle ne leur permet pas de mobiliser leurs équipes sans s’exposer à des sanctions. Cette situation est incompréhensible pour les professionnels concernés, comme pour les citoyens. Patrick Hetzel a donc cosigné une proposition de loi qui prévoit une évolution simple et pragmatique pour sortir les professionnels du régime juridique actuel : permettre l’ouverture de certains établissements commerciaux le 1er mai, sous réserve qu’ils soient expressément autorisés par décret, et dans le respect des droits des salariés.