Projet de loi Mayotte

Publié le 04/07/2025 dans les catégories Développement local

Patrick Hetzel a voté en faveur du projet de loi concernant Mayotte. Trois grandes raisons à ce vote :

  • Une nécessité stratégique pour faire face à une situation d’urgence absolue
    Mayotte traverse une crise sans précédent, marquée par une combinaison de défis structurels (immigration irrégulière massive, insécurité, sous-développement, habitat informel), aggravée par le cyclone Chido de décembre 2024.
    • 321 000 habitants en 2024 selon l’INSEE, mais les élus locaux estiment que ce chiffre est en dessous de la réalité.
    • Près de la moitié des habitants sont étrangers, et la moitié de ces étrangers sont en situation irrégulière.
    • Taux de pauvreté de 77 %, un record national.
    • Une explosion des violences : +39 % d’atteintes à l’intégrité physique et +21 % d’atteintes aux biens entre 2020 et 2023
    • Le projet de loi constitue l’acte III du plan « Mayotte Debout ».
    • Il vise une reconstruction durable de l’île ; un engagement structurel de l’État jusqu’en 2031.

Mayotte n’a pas besoin de compassion : elle a besoin d’autorité, de droit et d’action.

  • Une réponse déterminée à l’urgence sécuritaire et migratoire
    La situation sécuritaire est intenable. La lutte contre l’immigration irrégulière, les fraudes et l’insécurité est la condition sine qua non de tout développement à Mayotte.
    • 85 % des titres de séjour délivrés en 2023 sont liés à l’immigration familiale ; 84 % concernent des personnes entrées illégalement.
    • La maternité de Mamoudzou est la première de France, avec 3 naissances sur 4 issues de mères étrangères.
    • Violences armées, bandes de mineurs délinquants, habitat illégal : les services sont saturés.
    • L’immigration à Mayotte, ce n’est pas une question de quotas ou de débat idéologique. C’est une question de survie pour les Mahorais.
  • Il faut moderniser les institutions pour une collectivité efficace
    Mayotte a besoin d’institutions modernisées, représentatives, comme par exemple :
    • La création du Département-Région de Mayotte, collectivité unique sur le modèle guyanais.
    • Une nouvelle assemblée territoriale, élue à la proportionnelle avec prime majoritaire et découpage en 13 sections pour une meilleure représentativité.
    • Une autorité étendue du préfet sur tous les services de l’État jusqu’en 2031.

En conclusion, ce texte donne à Mayotte des institutions dignes de son statut républicain et il met fin à l’entre-deux administratif inefficace.