Suppression des lettres prioritaires : réponse du PDG du Groupe La Poste

Publié le 24/08/2023 dans les catégories Santé Vie sociale

Voir la réponse du PDG du Groupe La Poste du 27.07.23

Publication du 30 juin 2023

Patrick Hetzel a adressé un courrier au PDG du Groupe La Poste afin d'attirer son attention sur les préoccupations exprimées par plusieurs associations de patients du fait de la suppression des lettres prioritaires de La Poste.

En effet, cette décision, mise en place en début d’année, ralentit la transmission des échantillons sanguins prélevés sur les nouveau-nés et retarde certains diagnostics nécessitant une action rapide. En cas de nécessité de dépistage néonatal, il est prélevé, au deuxième ou au troisième jour de l’enfant, quelques gouttes de sang recueillies sur un papier buvard. Il est ensuite placé dans une enveloppe, puis acheminé, le plus souvent par courrier postal, vers le Centre régional du dépistage néonatal (CRDN). Jusqu’à présent, les CRDN et les maternités avaient un contrat avec La Poste, qui permettait d’acheminer en vingt-quatre heures les papiers buvards depuis les maternités jusqu’aux centres d’analyse régionaux. Depuis quelques mois, La Poste a annoncé la suppression de cette offre. Des négociations ont été entreprises pour trouver une solution de remplacement mais elles sont à ce jour au point mort. Les dispositifs proposés sont beaucoup plus coûteux et peu opérationnels.  La solution « sur mesure » passant par la filière Chronopost multiplierait le coût du transport par sept ! Un montant auquel il faudrait encore ajouter le prix des enveloppes carton et le temps humain nécessaire aux CRDN pour coller des étiquettes sur des centaines de milliers d’enveloppes qui jusque-là étaient pré-imprimées…

Avec le système tel qu’il existe actuellement, l’acheminement des buvards se fait au mieux en quarante-huit heures et une augmentation très significative des buvards acheminés en plus de quatre jours a été observée dans plusieurs régions. Cette situation est très grave, si les tests ne sont pas traités rapidement, cela peut mettre des enfants en danger mortel.

L’Alliance maladies rares rappelle que, depuis la mise en place de ce dépistage néonatal acheminé par La Poste en 1972, plus de 37 millions de nouveau-nés ont été dépistés en France et plus de 30.000 enfants ont eu la vie sauve ou bien ont pu éviter un handicap lourd, grâce à une prise en charge rapide.

Au vu de ces éléments, Patrick Hetzel et l'ensemble des cosignataires souhaitent savoir ce que le Groupe La Poste envisage pour trouver dans les meilleurs délais une solution de remplacement.

Voir le courrier

Les cosignataires :

Patrick HETZEL

Thibault BAZIN

Valérie BAZIN-MALGRAS

Jean-Yves BONY

Jean-Luc BOURGEAUX

Xavier BRETON

Josiane CORNELOUP

Marie-Christine DALLOZ

Vincent DESCOEUR

Fabien DI FILIPPO

Julien DIVE

Francis DUBOIS

Nicolas FORISSIER

Annie GENEVARD

Philippe GOSSELIN

Michel HERBILLON

Mansour KAMARDINE

Marc LE FUR

Véronique LOUWAGIE

Alexandra MARTIN

Frédérique MEUNIER

Christelle PETEX-LEVET

Nicolas RAY

Nathalie SERRE

Michèle TABAROT

Isabelle VALENTIN

Pierre VATIN

Alexandre VINCENDET