Loi bioéthique : Patrick Hetzel interroge le nouveau Premier ministre
Publié le 10/07/2020 dans les catégories Santé
Alors que les débats concernant le projet de loi bioéthique reprennent à l’Assemblée nationale, Patrick Hetzel a interrogé le Premier ministre Jean Castex, au cours de sa première séance des questions au gouvernement, ce mercredi 8 juillet 2020.
« Ma question s’adresse à Monsieur le Premier ministre.
Alors que la France n’est pas encore sortie de la crise du Coronavirus, que tout le monde est d’accord pour souhaiter un « monde d’après » différent du « monde d’avant », on pourrait penser que la « reconstruction économique, écologique et solidaire » annoncée officiellement par le Président se traduirait par de premières mesures destinées à corriger ce qui semblait le plus évident.
Chacun aurait pu penser que les premiers enseignements tirés de cette crise seraient bien évidemment pris en compte et que la relance économique, l’amélioration de notre système de santé et la préservation de l’environnement seraient les priorités de votre nouveau Gouvernement.
Or le nouveau calendrier parlementaire que vous venez de nous proposer révèle que pour vous la priorité c’est le vote en urgence et en catimini de la seconde lecture du projet de la loi bioéthique ! Et le tout en supprimant le vote solennel ! Drôle de conception du parlement !
On peut et on doit tout d’abord s’interroger sur l’opportunité de cette seconde lecture dans l’hémicycle avec une telle précipitation et durant la session extraordinaire.
Alors que la période estivale débute, que le pays vit sous l’état d’urgence sanitaire et que les conditions ne sont pas remplies pour un débat serein et apaisé en cette période estivale il serait pertinent de débattre de cette question fondamentale qui en appelle à l’intime de chacun d’entre nous, ultérieurement.
C’est d’autant plus légitime qu’en septembre le Sénat ne siègera pas et qu’il n’y a donc aucune urgence à vouloir faire passer un tel texte au forceps en expédiant le débat. Cela ne serait absolument pas respectueux ni de notre assemblée ni de nos concitoyens.
Monsieur le Premier ministre, dans un souci d’apaisement, de concorde et d’union nationale et conformément à vos déclarations depuis votre nomination, accepteriez-vous d’aller dans ce sens afin d’être en accord avec vos propres déclarations ? »