Loi de programmation militaire

Publié le 28/04/2023 dans les catégories Sécurité & Défense

Lors de l’audition du ministre des Armées, par la commission des finances de l’Assemblée nationale, Patrick Hetzel l’a interrogé au nom de son groupe, au sujet de la future loi de programmation militaire (LPM).

« Monsieur le Ministre, cette loi de programmation militaire est à la fois une ambition et une réelle déception. En 2030, il y aura 48 avions Rafale en moins par rapport à la précédente loi de programmation, 11 drones tactiques de moins et 527 griffons de moins. Et ne nous dites pas que ce seraient nos industriels qui ne pourraient pas suivre la cadence. Vous le savez, la guerre est de retour sur le continent européen. Notre effort pour les années 2024 à 2027 est insuffisant.

En effet, on peut craindre que, malgré les moyens et la modernisation effectuée par la loi de programmation militaire, la réalité économique ne conduise l’armée française à devoir rester « échantillonnaire » et donc la capacité d’action de la France restera limitée. Quant à la base industrielle et technologique de la France, si importante pour notre souveraineté et l’emploi dans nos territoires, elle sera mise à contribution dans le cadre de l’économie de guerre.

Mais les industriels ont aussi besoin de prévisibilité, de financements pour durer et faire face à des concurrents agressifs, souvent très soutenus par leurs États et leurs financeurs privés.

Comment allez-vous consolider notre filière française de l’industrie de défense avec cette LPM ? »