N’oublions pas les malades déprogrammés en raison du Covid !
Publié le 26/11/2020 dans les catégories Santé
Patrick Hetzel vient de cosigner une tribune avec d’autres collègues parlementaires pour que les malades non COVID ne soient pas oubliés.
30% d’opérations décalées dans la région Normandie, 50% à l’AP-HP, 60% à Lyon...Comment se fait-il que des milliers de Français n’aient plus accès aux soins, qui constituent le fondement même de notre modèle social ?
Face à la deuxième vague, face à l’épuisement des soignants, et le manque de matériel, certains hôpitaux ont dû annuler parfois plus des deux tiers de leurs interventions chirurgicales et les reporter sans date précise.
Aurions-nous pu sauver quelques disparus hors quota Covid ? Peut-on encore sauver ceux qui n’ont pas pu bénéficier d’examens médicaux, faute d’avoir été pris à temps ?
Pensons à toutes les pathologies dont le retard de traitement semble parfois trop anodin. N’oublions pas que si des milliers de Français peuvent vivre dignement avec leur maladie, c’est parce qu’ils ont accès à des soins réguliers et dont la qualité a fait la réputation mondiale de notre système. Chaque jour qui passe, ce sont des cancers qui ne sont pas décelés et des chances de survie qui s’amenuisent.
La situation d’exception dans laquelle nous avons basculé nous confronte aux faillites de notre système. Les politiques publiques ont la responsabilité d’œuvrer pour que nous ayons tous accès aux soins. La reponse du Gouvernement a été qu’il ne savait pas et que “personne n’avait prévu une flambée si violente et rapide“. Ce sont les propos mêmes de notre Premier Ministre, Jean Castex, le 29 octocbre dernier.
Vous ne saviez pas ! La première vague a pourtant démontré que le virus se propageait à une telle vitesse qu’il a fallu confiner l’intégralité du pays pour casser la vague de contamination….
Vous ne saviez pas ! La deuxième vague était prévisible, et tant qu’il n’y aura pas de vaccin, une troisième surgira... Le Gouvernement n’a pas su anticiper, trop concentré sur ses livres de comptes, trop occupé à fermer des lits et à réduire les effectifs.
Vous ne saviez pas ! Le risque épidémique avait fait l’objet de publications fréquentes depuis le début des années 2000. Nombreux sont les rapports sur le sujet.
Et maintenant, vous savez ! Alors agissez ! La vie des uns ne saurait être garantie par le sacrifice des autres. Mettons tout en oeuvre pour ne pas laisser les autres malades être les grands oubliés de la crise sanitaire.