Nouvelle‑Calédonie : reporter le renouvellement général des membres du congrès et des assemblées de province

Publié le 30/10/2025 dans les catégories Affaires internationales

En sa qualité d’orateur pour le groupe Droite Républicaine, Patrick Hetzel est intervenu à la tribune dans le cadre de la discussion générale sur la proposition de loi organique visant à reporter le renouvellement général des membres du congrès et des assemblées de province de la Nouvelle‑Calédonie afin de permettre la poursuite de la discussion en vue d’un accord consensuel sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle‑Calédonie.

A la question de savoir s’il faut organiser des élections dans un territoire encore à genoux ou lui donner le temps de se relever, Patrick Hetzel au nom de son groupe, a rappelé la fragilité de la paix civile et une reconstruction naissante qu’une campagne électorale précipitée ne contribuerait pas à stabiliser.

« […] S’appuyant également sur l’avis du Conseil d’État du 4 septembre, qui estime que ce report ne se heurtait à aucun obstacle constitutionnel ou conventionnel, qu’il est proportionné, justifié par l’intérêt général, et s’inscrit dans un calendrier précis (référendum sur l’accord en février 2026, loi organique spéciale au printemps, élections provinciales reportées au 28 juin 2026), ce texte s’inscrit dans cette tradition des grands accords républicains où la France a su trouver le chemin de la paix par la discussion et non par la confrontation.

Pour le groupe DR, le vote en faveur de ce texte représente une étape pour que la paix ait une chance.

La Nouvelle-Calédonie n’est pas une carte électorale ni un terrain de jeu pour les calculs politiciens de Paris. C’est une terre française qui souffre, où des familles ont tout perdu, où des communes manquent encore d’eau, de sécurité, d’écoles. Rejeter ce texte serait envoyer un signal terrible : celui de la division et du renoncement. Ce serait dire à ceux qui ont semé le désordre qu’ils ont gagné. Nous, nous disons l’inverse : la République ne cède pas à la violence. Elle tend la main, mais elle ne tremble pas.

[…], nous devons parler à tous les Calédoniens, car un accord durable ne se fera ni contre les uns, ni sans les autres. Il faut reconstruire un contrat de confiance, redonner de l’espoir, du travail et surtout le goût du vivre ensemble.

Nous voterons ce texte, parce que la République doit tenir bon, parce que la Nouvelle-Calédonie mérite notre confiance, parce que le vivre-ensemble, même si profondément abîmé, doit rester notre boussole. Et surtout, parce que nous croyons en l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, dans la République, avec tous ses enfants. »