Parcoursup : Patrick Hetzel interpelle la ministre

Enseignement Sup & Recherche

Dans le cadre de l'audition de Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, par l'Assemblée nationale au sujet de la plateforme Parcousup, Patrick Hetzel l'a interrogée :

« Madame la Ministre, vous nous dites que tout va bien et que Parcoursup a tout résolu ou presque, la réalité est tout de même un peu plus contrastée. Vous avez réussi une sélection par le découragement ! Ainsi, sur 810.000 inscrits sur la plateforme, on peut constater que 220.000 élèves ont été sortis de vos statistiques. 40.000 au titre des « inactifs » et 180.000 au titre des « abandons »» soient 27 % des inscrits écartés. Une réforme qui laisse plus d'un quart des bacheliers au tapis peut-elle sérieusement être présentée comme une réussite ? En deuxième lieu, des jeunes ont manifestement été affectés dans des formations qui n'existaient pas ou plus. C'est un autre effet pervers de la procédure d'orientation et de sélection des candidats. En troisième lieu, en lieu et place de la transparence promise, on peut surtout noter une certaine opacité. En effet, les taux d'insertion restent inconnus pour les candidats qui s'orientent et les attentes des formations restent très vagues. Ce flou est un inconvénient majeur pour nos jeunes. Enfin, la suppression de la hiérarchisation des vœux a conduit à une saturation du système. Les files d'attente et les délais d'affectation se sont allongés par rapport à A.P.B. De la même manière, alors que cette année on constatait une augmentation de 26 % des vœux en faveur des I.U.T., 15 % en faveur des B.T.S. et 12 % en faveur des classes préparatoires aux grandes écoles, pour la première fois depuis plusieurs décennies, ces filières ont connu de grandes difficultés de recrutement. C'est un paradoxe que de voir d'un côté un engouement et de l'autre un affaiblissement. Comment a-t-on pu en arriver là ? ».