Pourquoi je n’ai pas participé au vote le jeudi 1er avril concernant le troisième reconfinement ?
Publié le 01/04/2021 dans les catégories Santé
Pourquoi je n’ai pas participé au vote suite à l’intervention du Premier ministre à l’Assemblée nationale le jeudi 1er avril concernant le troisième reconfinement ?
Le Premier ministre a présenté le 1er avril au matin à l’Assemblée nationale, les décisions déjà prises et annoncées aux Françaises et aux Français par le chef de l’Etat dès le mercredi 31 mars au soir. Avec mes collègues du groupe Les Républicains, nous avons considéré que nous ne serons pas comptables des échecs du gouvernement sur les masques, les tests salivaires, les lits de réanimation et les vaccins.
En effet, on nous demandait de voter sur des décisions qui avaient déjà été prises la veille. Et bien il était hors de question que nous participions de quelque façon que ce soit à cette mascarade démocratique, à ce simulacre de consultation. Car le Parlement n’est ni une Chambre d’enregistrement ni une Assemblée de commentateurs spectatrice de ce qui se dit et se décide à l’Elysée. Si nous sommes à l’Assemblée nationale, c’est pour voter la loi et contrôler l’action du gouvernement et de l’exécutif, pas pour adouber la parole jupitérienne.
Si le gouvernement avait voulu engager sa responsabilité, il n’avait qu’à nous poser la question de confiance et utiliser l’article 49 de la Constitution !
Le 50-1, c’est l’arme des faibles, c’est le « courage-fuyons ! » d’un gouvernement aux abois et c’est la démocratie du vote inutile, puisque tout est déjà dans le marbre, rien ne changera, que nous votions pour ou contre.
J’ai considéré que nous n’étions pas là pour valider les échecs gouvernementaux successifs mais pour proposer une stratégie de vaccination claire, efficace et transparente, afin de donner aux Français un nouvel horizon plutôt qu’un mirage de plus.
C’est pourquoi, je n’ai pas pris part au vote, en renvoyant le gouvernement, avec l’ensemble des oppositions à son propre isolement et en le laissant assumer seul la bérézina de sa politique sanitaire dont il porte l’entière responsabilité.