Sanctionner plus durement le trafic de médicaments

Publié le 02/05/2025 dans les catégories Santé

Les pharmaciens, déjà confrontés aux ruptures d'approvisionnements de certains médicaments, doivent maintenant faire face à un nouveau problème qui se développe de façon exponentielle :  le trafic de médicaments.

Dénoncé par ces professionnels, le commerce illicite et la circulation de fausses ordonnances tendent à prendre de l'ampleur, permettant à des personnes de se fournir, aux frais de l'assurance maladie, de traitements souvent très onéreux ensuite revendus à l'étranger. Patrick Hetzel dénonce le problème des fausses ordonnances depuis plusieurs années suite à la commission d’enquête qu’il avait présidée en 2020 sur les fraudes aux prestations sociales et où il avait mis en lumière le problème des fausses ordonnances.

Les cambriolages des 21 et 22 avril derniers de médicaments contre le cancer dans les locaux de l'Agence générale des équipements et produits de santé (AGEPS) à Nanterre sont une nouvelle illustration de ce commerce illégal vers le Maghreb.

Ce phénomène concerne aussi les médicaments stupéfiants dérivés de la morphine qui intéressent les trafiquants et qui les revendent à des consommateurs de drogues pour leurs effets psychotropes. Parallèlement à ce trafic de "vrais" médicaments, les autorités françaises et européennes sont également confrontées à l'invasion de médicaments contrefaits, très dangereux pour la santé.

Ces deux modes opérationnels de commerces illicites rapportent beaucoup d'argent : Interpol estime en effet que le trafic de médicaments rapporte 10 à 20 fois plus que le trafic d'héroïne. Les trafiquants de drogue se tournent bien évidemment vers cette nouvelle source de revenus illégaux tout simplement parce qu'elle est faiblement sanctionnée. C’est pourquoi Patrick Hetzel vient de signer une proposition de loi qui sanctionne plus durement ces usages.